Qu'est-ce qui a manqué à Touche Dollars Le Vrai ?
L'histoire a commencé de la même façon pour Touche Dollars et Aicha Trembler le vrai : deux personnes ordinaires au village, l'un s'amusait à rapper et l'autre s'amusait à danser. Les deux ont été finalement portés pour en faire des phénomènes du showbiz comme la Côte d'Ivoire et le Cameroun nous a habitué à en avoir.
Tout d'abord mettons nous d'accord sur le fait qu'au Tchad, on a presque échoué à chaque fois à porter nos phénomènes sur le long terme: #Grand_A (paix à son âme) reste l'exemple le plus triste de cette incapacité à viabiliser nos phénomènes. Donc Touche Dollars n'arrivait pas dans un environnement favorable aux "phénomènes".
1- Le catalyseur de poids
Que pouvait Air9 Garandi pour pousser Touche Dollars? Son carnet d'adresses, son réseau n'est pas assez impactant. Il aurait fallu qu'une "grosse pointure" puisse donner un coup de boost au mouvement comme Imilo Lechanceux l'a fait et continue de le faire pour Aïcha Trembler. Il pèse de presque 1 millions de followers. Notre Dollars a été complètement ignoré par nos poids lourds de la musique et pour des raisons que j'imagine...
2- Le marketing de Touche Dollars
L'on a connu Aïcha Trembler à travers une danse (d'où d'ailleurs son nom) elle est cependant présentée comme une personnalité publique et non une danseuse... On a connu connu Touche Dollars à travers une chanson/un rap bref, ça y ressemblait et il est marketé comme un artiste. C'est peut-être là où se situe l'erreur. Il est important de bien connaître le marché dans lequel on veut vendre son produit et de prendre en compte les susceptibilités du marché dans sa stratégie marketing.
#Air9 neuf connait pourtant bien l'univers artistique et ses susceptibilités. Il aurait dû anticiper la réaction des artistes quand il prenait le risque de vendre ce "phénomène insolite" comme un artiste. Faire la promotion de Touche Dollars pour les artistes revenait donc à le "valider" comme artiste ce que la plupart n'était malheureusement pas prêt à accepter. Quand quelques temps après on retrouve Touche Dollars entrain de faire le clown sous la supervision de Adjim Ebento en compagnie de DJ Marmite , on se dit finalement qu'il aurait mieux fallu me vendre comme comédien qui est devenu l'art du "fourre-tout digital".
3- L'image du Tchad n'est toujours pas assise
Les voix discordantes qui se sont élevées pour que le "phénomène" Touche Dollars ne prospèrent pas en local et pire encore à l'international. Beaucoup ont été très vexés qu'il fasse l'objet d'un sujet sur une télévision Ivoirienne. Cette attitude vient du fait que le Tchad n'a toujours pas une image de marque à l'international, si ce n'est celle du militaire de l'Afrique qui fait un peu honte. Le Burkina Faso pourra produire mille phénomènes que cela n'écornera pas le fait que ce soit le pays des hommes intègres, la terre qui a donné à l'Afrique Thomas Sankara. Pour le Tchad c'est une autre histoire... donc c'est avec raison que beaucoup aient chercher à tu'er le phénomène Touche Dollars. Il faut croire que les navettes à l'international de nos artistes se couvrant du drapeau du pays n'ont toujours pas porter leurs fruits.
Donc, quand le Burkina Faso met les bouchées doubles pour "montrer" au Cameroun et à la Côte d'Ivoire leur capacité à créer aussi des phénomènes, le Tchad s'inquiète plutôt de l'image qu'elle aura si l'on laisse prospérer un phénomène comme Touche Dollars...
Comment en plus expliquer le fait que "Aïcha Trembleeeeeeez" ait été repris même par des grandes entreprises locales tandis que "Où est le goudron" ait été royalement ignoré par les mêmes entreprises? Finalement le mal est plus profond...
Repose en paix #Grand_A 🙏🏼
#directeurartcritique
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